vendredi 9 février 2007

Une vision de la France...?

Une expression à méditer...un avenir, une perspective, un projet, un idéal, une utopie, que peut bien contenir cette formule qui dorénavant préoccupe bon nombre d'intellectuels. C'est en tout cas la réalité d'une frange de la population politico-médiatique insurgée contre la transparence, voire la quasi disparition de l'intelligensia gauchisante, creuset du renouveau idéologique de ce que la France appelle la Gauche ! Mais trêve de lexique intellectualisant et autre syntaxe journalistique, parlons vrai !
Les médias, de concert avec la sphère électorale du Sarkoland, qui dénoncent aujourd'hui le "vide" idéologique du programme du Parti socialiste et de sa candidate Ségolène Royal, semblent atteints de cécité ou de surdité aggravées. Les critiques visant le manque de références aux pères fondateurs ou l'affranchissement de Ségolène vis à vis du programme socialiste apparaissent comme bien creuses face à la réalité politique: ce dernier est librement consultable sur le site Désirdavenir de la candidate socialiste. Encore faut-il s'en donner la peine...Sinon, tout y est ou presque: éducation, sécurité, fiscalité, immigration etc... de même que les nombreux rapports commandés aux diverses personnalités du parti.
Cela manque de mesures concrètes me direz-vous; il faut donc se mettre d'accord: ceux qui réclame une vision, une idéologie et une voie socialiste devraient se réjouir, de droite comme de gauche, elle existe! Pour ce qui est des mesures concrètes ou des calculs chiffrés au centime près, tout vient à point à qui sait attendre...Comprenez: ce qui importe aux français, c'est le souffle, la modernité, la motivation, le comment est secondaire. C'est pour une vision que l'on vote, pour une société et des idées, les bourdes, fautes d'orthographe et autres erreurs historiques pèsent guère dans la balance électorale.
La vision de la France qu'espère incarner Ségolène Royal semble séduisante, honnête et réalisable. De même qu'elle se réclame du progrès, de Jaures, de Blum et de Mitterand, elle semble seule avoir compris que cette nouvelle vision est à écrire. Et si la nouvelle intelligensia socialiste commençait avec elle, loin des salons dorés parisiens, au creux des débats participatifs, une sorte de régénérescence interne. Et si le socialisme revenait à ses origines et au peuple: qui est le mieux placé pour parler de ce monde vécu au quotidien, le peuple ou la technocratie gouvernementale? Evitons cependant de faire dans l'anti -parisianisme primaire, mais ne fermons pas les yeux non plus devant l'initiative populaire et le débat qui en découle; rien n'est parfait, ni dans le peuple, ni dans les élites, ni chez Ségolène Royal, mais laissons-nous le temps d'espérer et d'y croire, une nouvelle vision de la France est possible, à nous de l'incarner avec elle !

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