mardi 20 février 2007

Merci Ségo !

A la lecture des éditorialistes de ce matin, SR a réussi son passage car elle a été elle même, c'est à dire "une vraie maman". Son geste vers la personne atteinte de sclérose en plaque ne s'arrête pas à la simple compassion médiatico-stratégique que dénonce nombre de journalistes; c'est un geste vrai, l'émotion de cet homme l'a touché, serait-ce un crime en politique? A l'heure de la surmédiatisation, tout geste devient douteux, comme si les hommes ou femmes politiques devenaient prisonniers de leur fonction: voilà SR reine thaumaturge, à l'image de nos bons vieux rois de France, christique, martyre, ressuscitée, et quoi d'autre encore! En 2002, déjà, la gifle de François Bayrou avait affolé le giron journalistique, là où il ne fallait voir qu'une réaction, non calculée bien sûr, d'un homme.
A trop vouloir cacher la forêt derrière un arbre, les journalistes et les politiques de l'opposition risquent de l'abattre eux-mêmes. Ce qu'incarne aujourd'hui SR, c'est un espoir, une vision, une société plus juste, plus responsabilisée aussi, où tout le monde a sa chance et sa place. Son pacte présidentiel tient la route, la dynamique qu'elle veut faire naitre est possible et même souhaitable. Elle n'a pas non plus abdiquer hier soir sur ses propositions de l'encadrement militaire, de l'apprentissage à 16 ans; elle n'a pas reculé face aux tentations d'amalgame entre la délinquance et l'immigration, ni face à la vision modeste qu'elle a de la politique (tant pis pour les Velsatis et le champagne!).
Elle a simplement confirmé son discours de Villepinte, sa position socialiste, réaffirmé sa vision d'une Europe sociale (recherche médicale européenne, PAC reformulée et plus juste, politique des frontières européenne), et réhabilité un service public fort. En ce sens, elle est à l'opposé de la politique de Nicolas Sarkozy, et c'est bien là l'essentiel! Le choix est évident, le débat doit commencer. Arrêtons, messieurs les journalistes et autres aboyeurs sarkozistes, de voir en SR qu'une icône de messe, pleine d'espoir et vide de sens. Bernadette de Soubirou, Bécassine et Sainte Eulalie sont mortes, vive Ségolène Royal!!!

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