lundi 7 mai 2007

Douce France ou les défis de Supersarko !

Prémonitoire me direz-vous ? Non, lucide tout simplement. Mes propos précédents relevaient d'une simple analyse que beaucoup d'ailleurs avaient conduit. Les résultats sont là: 55% de Français ont choisi le candidat de la droite, le candidat sortant, celui de la rupture. Reste maintenant à Nicolas Sarkozy d'entrer dans son rôle, celui de rassembleur comme il dit, celui tout simplement de Président de la République.
Rassembler, quelle signification doit-il donner à ce mot ? Doit-il ouvrir au FN, au centre , à la gauche, doit-il faire l'ouverture que Jacques Chirac a oublié en 2002? Nicolas Sarkozy sera-t-il l'homme de l'ouverture? Beaucoup de questions me direz-vous...Ma réponse pour ma part tendrait vers la négative. Comment en effet des hommes de "gauche" voire du centre modéré pourraient accepter son ministère de l'immigration, si il est crée? Difficile donc de tenir sa promesse d'ouverture s'il veut satisfaire son électorat conservateur, le plus nombreux hier soir. Ses scores importants sur le pourtour méditerranéen, terres frontistes par excellence, l'empêchent de trop regarder sur sa gauche. Là est son principal challenge: respecter ses promesses d'ouverture avec un électorat conservateur. Contradictoire en apparence...?
Nicolas Sarkozy se doit de résoudre l'équation: 55% des Français l'attendent.
Cette tâche s'annonce cependant difficile, sur le fond comme sur la forme: Ou il ouvre et il détruit les fondations de ce qui a fait sa victoire (la droite "dure") ou il ferme et il renonce au souhait des Français et donc à sa promesse. Dans les deux cas il est perdant, son pari échoue, peut être a-t-il déjà échoué...notre nouveau président est donc face à un choix crucial. Porté par la dynamique de son score, le problème n'apparaitra tout de suite, mais il est là.
Tout ceci reflète parfaitement l'ambivalence du personnage: nouvellement apaisé, ex-nerveux, partisan de la ligne "droite" et amoureux de l'ouverture, ami des médias et chantre de l'Etat impartial, beaucoup de contradictions qui pèsent depuis longtemps sur lui et depuis hier sur sa présidence, et donc par extension sur la France et ses 65 millions de citoyens.
Bon courage Monsieur le Président, la guerre du PS vous laisse un temps d'avance, mais ne trainez pas trop...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tu te targuais d'avoir un avis autre sur le blog de Loic Jemeur, mais bon, au final, tu n'as pas d'avis ...