dimanche 29 avril 2007

Une victoire à la Pyrrhus...?

Ségo paraissait forte hier, déterminée. Elle a encore fait preuve de "pugnacité" comme il dit. Elle voulait un dialogue, elle l'a eu, et c'est tant mieux. Nous, français, allons pas nous plaindre que deux candidat discutent. Toute la campagne a surfé sur la vague du "ouh le méchant Sarko", "ouh l'incompétente Royal", un peu de dialogue courtois et intelligent , ça fait pas de mal, non ?
En outre, je ne pense pas que les français veuillent de la gentillesse, de la courtoisie, le monde politique ne ressemble en rien à celui des Bisounours, ils veulent tout simplement des réponses, plus que de l'apaisement. Hier , on a vu un début de réponse, alliance au centre sur une base de gauche, social-démocratie à la française, un peu de tout ça sans doute. Mais ne soyons pas dupes, et Ségolène ne l'est pas, François Bayrou reste un homme de "droite", il n'y a qu'a voir sa phobie de l'Etat et ses orientations économiques, mais bon nombre d'électeurs ont pu réfléchir grâce à cette initiative, et c'est bien là l'essentiel: la France réfléchit et a les cartes en main pour choisir. Pour la "combine" , j'en redemande !!!
Reste le débat de mercredi, le vrai selon Sarko. Il est vrai que ce dernier s'impatiente, lui qui avait le contrôle de la campagne, lui qui dictait le rythme, ben ce week end, il a un peu perdu le fil. Et ça, ça doit vraiment l'énerver! Dur d'avoir 5 points d'avance au premier tour, on se voit vainqueur, on se relâche et voilà le naturel revient au galop: on râle et on envoie sa cohorte de charognards sur les plateaux télé pour casser du Ségo!!! (Valérie Pecresse était hier complètement transparente sur le plateau de BFM, vide même, rien d'autre à dire que "c'est nul", "antidémocratique", etc...).
Tout cela augure d'un débat passionnant: Sarko remonté comme une pendule, prêt à en découdre, et une Ségo sereine et déterminée, prête à moucher le petit! Et là on entre dans un débat psychologique; le débat d'idée on le connaît, et on sait très bien que le débat d'entre deux tour n'est pas fait pour ça, il sert juste à révéler le caractère des candidats face à face, devant les caméras et les français. Sarko arrivera t-il à dissimuler sa nervosité et sa "haine"? Car face à l'intransigeance de caractère de Ségo, il risque de buter sur son calme; sa stratégie basée sur sa capacité à énerver l'autre, à le déstabiliser, qu'importe le moyen, fera t-elle son effet sur le marbre ségolien?
En tout cas une bonne chose est sûre, l'ambiance risque d'être très tendue, il y aura de l'électricité dans l'air...

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